José-Maria De HEREDIA, Les Trophées
« Après le mythe imposé par Charles Baudelaire, Arthur Rimbaud, Paul Verlaine, Guillaume Apollinaire, sans parler du surréalisme, du poète révolté, mal aimé, marginal, un artiste comme José-Maria de Heredia, qui écrit sa poésie en disposant, sauf dans les dernières années de sa vie, d'une fortune personnelle, vit toute son existence en honorable époux et père de famille, est élu à l'Académie française largement, dès sa première candidature, après une sorte de plébiscite organisé par Le Figaro, dont la première publication en librairie se solde par un succès tel qu'une réédition est nécessaire dans les semaines qui suivent, dont la poésie s'accorde si bien à la sensibilité du temps qu'il prend rang parmi les classiques avant même d'être mort et que certains de ses poèmes sont retenus à l'usage des écoles, fait figure d'étrangeté... ». - Anny Detalle
Éditions Gallimard, 1981
Biographie de l'auteur
José-Maria de Heredia, né le 22 novembre 1842, dans la plantation de café familiale nommée « La Fortuna », près de Santiago de Cuba et mort le 2 octobre 1905 au château de Bourdonné dans les Yvelines, est un homme de lettres d'origine cubaine : né sujet espagnol, il a été naturalisé français en 1893. En tant que poète, c'est un des maîtres du mouvement parnassien, auteur d'un unique recueil, « Les Trophées », publié en 1893, comprenant 118 sonnets qui retracent l'histoire du monde, comme « Les Conquérants », ou qui dépeignent des moments privilégiés, comme « Le Récif de corail ».